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04 mai 2024

Marie Bonaparte (1882-1962) : une lettre autographe et un envoi au psychiatre et psychanalyste Pierre Marty (1918-1993)

Intéressantes associations entre ces deux figures de la psychanalyse non lacanienne qui s'opposaient pourtant avec une certaine virulence au sujet de la psychosomatique dont Pierre Marty, psychiatre et psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris, tout comme Marie Bonaparte, était un spécialiste. 

1. Lettre autographe signée à Pierre Marty

Saint-Cloud, 29 novembre 1961. 1 1/3 pp. in-4, 24 lignes sur papier à en tête au palladium de sa résidence de Saint-Cloud, signée "Marie".


Marie Bonaparte n'est pas certaine de pouvoir assister aux élections de la Société psychanalytique de Paris du 25 janvier 1962 et demande à Marty de lui indiquer rapidement les propositions du bureau pour les nominations puis lui propose de se voir avant le 12 décembre "ou chez moi ou bien où vous voudrez". Après l'avoir assuré de ses "amicales pensées" et signé, elle ajoute des questions à propos des bulletins de vote. "Pour l'Institut [de psychanalyse de Paris, réouvert en 1952 grâce au soutien financier de Marie Bonaparte], il suffit je crois d'élire le directeur. Est-ce cette année déjà ?"

Bel état.

280 €


2. Cinq cahiers écrits par une petite fille entre sept ans et demi et dix ans et leurs commentaires. Tome I



Paris, Imprimé pour l'auteur, 1939. 21,5 x 17 cm, in-8, 346 (3) pp., frontispice (photo de l'auteur à 7 ans) et 4 planches hors texte en couleurs (dont une dépliante et deux à double page), broché sous couverture rempliée et imprimée.


Edition originale publiée à compte d'auteur à 530 exemplaires, celui-ci l'un des 500 numérotés sur vélin (n° 32) et enrichi d'un bel ENVOI autographe signé de Marie Bonaparte au pyschanalyste Pierre Marty : "pour Pierre Marty, sa collègue, avec ses amicales pensées, ces souvenirs d'une enfance éclairée par les lumières de la psychanalyste grandie, St Cloud, le 10 décembre 1961".

Bel état.

360 €

10 juin 2017

Robert Desnos : Manuscrit autographe du discours de Michel Hollard devant ses cendres et lettre autographe signée à Youki Desnos

Hollard, Michel (1898-1993, Résistant français)

Manuscrit autographe de son discours devant les cendres de Robert Desnos le 17 octobre 1945 et Lettre autographe signée à Youki Desnos

1) Lettre autographe signée à Youki Desnos, 1 1/2 pp. in-8, datée du 20 octobre 1945, sur papier à en-têtre du Gouvernement Provisoire de la République Française : comme elle l'a demandé, il envoie "les notes [qu'il] a lues mercredi dernier, devant l'urne qui recélaient les cendres de notre Robert", il regrette de ne pas pouvoir assister à la cérémonie (du 24 octobre 1945) et il charge le lieutenant Rubenach d'y assister (enveloppe conservée, au verso de laquelle Youki Desnos a noté l'adresse de Jean Dubuffet à l'époque).




2) Manuscrit autographe de 3 pp. in-12, détachées d'un carnet :

Robert mon camarade qui as répondu, dès qu'il est venu, à l'appel du Devoir. 
Robert, avec moi les compagnons du réseau "AGIR" viennent t'apporter leur message. 
Tu avais la sécurité, tu as préféré le risque.
Tu avais la vie et le confort, tu les as délaissés pour nous aider à retrouver les Raisons de Vivre. 
Tu avais le Bonheur, tu avais l'Amour - et nous savons combien ils t'exaltaient ! 
tu n'as pas voulu en profiter au prix de la servitude.
Avec nous tu as lutté. Fidèlement, obstinément, avec une efficacité que le commandement connaît bien, tu as épaulé notre effort contre l'envahisseur ; et cet appui, l'ennemi aurait bien voulu le découvrir. Les camarades pris avec moi le 5 février 1944 savent avec quelle volonté sauvage il s'est évertué à m'en faire désigner l'auteur sous la torture. Ils savent, comme toi, que je ne t'ai pas trahi et qu'après notre disparition, il ne tenait qu'à toi de reprendre paisiblement une vie redevenue sans secousse. 
Tu n'as pas voulu de cette désertion. Tu es rentré dans l'action jusqu'à ce que tu sois atteint à ton tour, jusqu'à ce que toutes tes forces y eussent passé. 
Alors, tu as succombé, et nous ne devions plus te revoir. 
Mais, Robert, tu ne nous as pas quittés ! Invisible, tu restes parmi nous, dans nos coeurs, et dans les tâches qu'il nous reste à accomplir, tu seras là, témoin affectueux, pour nous rappeler à notre devoir. 
Oui, Robert, tes camarades essayeront de ne pas être indignes de ton exemple. 
De notre coeur serré, de toute notre volonté fervente, nous te disons : "Au Revoir".


L'un des rares témoignages écrits, si ce n'est le seul, sur l'activité de résistant de Robert Desnos. Celui-ci est inconnu des biographes (de Marie-Claire Dumas notamment, qui s'est appuyée sur des sources orales, notamment sur le témoignage du fils de Michel Hollard, Vincent) et inédit.

Michel Hollard, surnommé "l'homme qui a sauvé Londres" par les Anglais, a constitué le réseau AGIR en 1941 : c'est sur ses renseignements que les Anglais ont pu détruire fin 1943 les sites de lancement des missiles V1. Robert Desnos a rejoint le réseau de Michel Hollard dès juillet 1942, engagement qu'il paya de sa vie : arrêté le 22 février 1944 sur dénonciation, il meurt le 8 juin 1945 des suites de sa déportation.

Au retour des cendres du poète à Paris, le 15 octobre 1945, Paul Eluard (que Desnos n'aimait pas) prononça un discours grandiloquent et célèbre. Le discours du colonel Hollard, prononcé deux jours plus tard, probablement dans l'intimité de la légation tchécoslovaque à Paris, est tout son contraire.

vendu

03 novembre 2015

Catalogue Edouard Pichon et Jacques Damourette - psychanalyse et linguistique


Notre dernier catalogue, consacré aux archives du psychanalyste et grammairien Edouard Pichon (1890-1940) et du grammairien Jacques Damourette (1873-1943) est en ligne.

Vous pouvez le consulter ici :


ou ici :



«(...) et l’un d’eux qui s’appelait Damourette, un de ces visages émerveillés de lunettes dans une auréole de barbe, avait inventé pour moi la profession de mythologicien : ce qui ne vous nourrit pas son homme (...) et c’est son neveu, à Damourette, par qui j’avais connu l’oncle, un médecin le nev... enfin un interne, un grand cheval blême, à moustaches couleur de typhoïde à treize ans, le Docteur Pichon, qu’on l’appelait sans plus attendre, c’est le neveu donc travaillant avec lui (l’oncle), toute pathologie mise de côté, à leur Grammaire monumentale, qui essayait de me détourner de la mythologie comme description de l’espèce humaine, pour m’enseigner conjointement la pataphysique et le jargon des salles de garde. Obscène, le neveu, à souhait. Chantant les airs sacrés de la profession, à en avoir de la tachycardie. Ne déposant les morpions du De profundis que pour parler grammaire. Ayant découvert mes liens d’amitié avec l’avant-garde artistique et littéraire, dont la syntaxe le faisait jubil...» 
(Louis Aragon, Blanche ou l’oubli)

30 octobre 2014

Arbitrage Coppier / Firmin-Didot. Documents autographes de Victor Mercier, Léopold Carteret, André Charles Coppier, contrat d'édition et autres...

Mercier, Victor (magistrat et bibliophile, 1853-1932)
Carteret, Léopold (libraire, 1873-1948)
Coppier, André-Charles (peintre, graveur et écrivain d'art, 1866-1948)

Arbitrage André-Charles Coppier contre Firmin Didot à propos de "Eaux-fortes authentiques de Rembrandt" publié en 1929. Pièces autographes et documents.

Intéressant ensemble de documents autour du conflit qui opposa André-Charles Coppier à l'éditeur Firmin-Didot après la parution de la troisième édition de ses Eaux-fortes authentiques de Rembrandt, ouvrage dont il assura également la direction artistique.



Choqué de voir que l'éditeur avait publié, après le tirage des exemplaires de luxe, un bulletin de souscription annonçant des tirages inférieurs aux chiffres définis par contrat et à ceux effectivement tirés, Coppier demanda à l'éditeur d'insérer un rectificatif à la justification, principe accepté par Firmin-Didot mais qui, pour une histoire d'exemplaires de passe et d'exemplaires tirés en héliogravure, dégénéra en un conflit qui fut soumis à l'arbitrage du tribunal de commerce de la Seine.

L'arbitre, Paul Deloffre, soumit donc, début 1932, une série de questions, émanant tant de Coppier que de Firmin-Didot, à la sagacité de plusieurs institutions, parmi lesquelles la Société des Amis des Livres, dont Victor Mercier, éminent bibliophile et alors président honoraire à la Cour de Cassation, se trouvait président après le décès de Henri Beraldi. Après un rendez-vous avec Coppier et deux relances de celui-ci, le "Président Mercier" sollicita l'avis des sociétaires de la Société des Amis des Livres ainsi que du libraire de la Société, Léopold Carteret, lequel était également son fournisseur favori de livres rares, avant de livrer sa longue réponse au juge-arbitre.



Carteret consacrera plus tard deux pages à Victor Mercier ("parfait magistrat" et "grand biliophile") dans son Trésor du Bibliophile (I, pp. 48-50). 


Liste des documents

1) 2 lettres tapuscrites signées in-8 de Paul Deloffre (arbitre et rapporteur près le tribunal de commerce de la Seine) datées du 16 janvier 1932 et du 25 juin 1932, à Victor Mercier (en sa qualité de président de la Société des Amis des Livres), 



2) 2 lettres autographes signées (1 p. in-12 et 1 p. 1/2 in-12) de André-Charles Coppier, datées du 24 mars 1932 et du 26 mai 1932, à Victor Mercier, 



3) 1 manuscrit autographe non signé de Léopold Carteret de 2 1/3 pp. in-8 sur papier à son en-tête, daté du 13 juin 1932, à propos du litige en question, avec biffures de la main de Victor Mercier, 

4) le compte-rendu autographe non signé par Victor Mercier de la réunion du 25 mai 1932 de la Société des Amis des Livres (1 2/3 p.), 

5) le brouillon autographe non signé d'une lettre du 14 juin 1932 de Victor Mercier à Paul Deloffre (3 2/3 pp. in-4), 

6) copie ronéotypée du contrat entre André-Charles Coppier et Firmin Didot et Cie pour l'édition de "Les Eaux Fortes de Rembrandt" (4 1/2 pp. in-4), 



7) copie ronéotypée des questions de André-Charles Coppier soumises à la Société (3 pp. in-4),



8) copie ronéotypée des questions de Firmin, Didot et Cie soumises à la Société (2  pp. 1/2 in-4).



Certains documents, et notamment le manuscrit de Carteret, sont rongés dans les marges. 

300 €

22 août 2013

Catalogue du Fonds Coquelin Cadet. Exemplaire unique de l'auteur et de Henry Laverne, abondamment truffé.

[Cresson, Félix]

Bibliothèque publique communale de Boulogne-sur-Mer.
Catalogue du Fonds Coquelin Cadet.



Boulogne-sur-Mer, Société typographique et lithographique, 1911 (imp. A. Baret).


25 x 16 cm (R), grand in-8, 206 pp. - frontispice reproduit sur zinc (d'après un crayon de Emile Friant) - nombreux documents montés sur onglets à la suite, reliure à la Bradel de plein chagrin corail, dos lisse orné, triples filets en encadrement sur les plats, filets sur les coupes, dentelle intérieure, tête dorée, couverture supérieure et dos conservés.



Exemplaire de l'auteur, Félix Cresson, conservateur de la bibliothèque publique communale de Boulogne-sur-Mer (bibliothèque des Annonciades), spécialement imprimé pour lui à l'occasion de l'inauguration du Monument des frères Coquelin (mention imprimée avec signature autographe du maire de Boulogne-sur-Mer), avec son ex-libris gravé.

Félix Cresson (l'auteur non crédité de l'ouvrage) a enrichi son exemplaire d'un important nombre de documents relatifs à la famille Coquelin, la plupart montés sur onglets. Cet exemplaire fut ensuite la propriété du comédien Henry Laverne, qui a continué à truffer le volume. 

Liste non exhaustive des documents :  

A. Documents autographes [14 pièces, certaines avec enveloppe] : 

1) reconnaissance de dette signée de Benoît Coquelin (père des frères Coquelin, boulanger à Boulogne-sur-Mer) datée du 17 mars 1811 et du 11 mai 1811 (1 p. in-8),



2) une facture autographe signée "pour mon père [Benoît], Gustave Coquelin" en date du 6 janvier 1861, à l'ordre de M. Cresson [probablement le père de Félix Cresson], sur papier à en-tête de la boulangerie Coquelin,



3) Constant Coquelin, dit Coquelin aîné (1841-1909) : 1 l.a.s. 1 p. in-4 à datée du 6 avril 1906 à Félix Cresson à propos de sa pièce La Reine des anges : il la trouve "intéressante et bien faite" mais "bien spéciale" et ils ne pourront pas la jouer car ils sont déjà surchargés, "poursuivant la saison avec Cyrano", "puis doit venir la pièce de Rostand" [Chantecler] et 10 lignes autographes signées à la peintre et sculpteur Marie Cazin (1904) sur carte postale le représentant à Cambo [soit deux documents],





4) Ernest Coquelin dit Coquelin cadet (1848-1909) : 2 l.a.s. de 1 p. in-12 chaque à Charles Guettier, 1 l.a.s. de 1 p. in-12 à la peintre et sculpteur Marie Cazin (9 février 1903) : "merci aussi pour votre intention bien arrêtée de faire prochainement mon tableau, il me manque !! et le jour où je l'aurai, Coquelin sera très heureux - car il l'admirera en venant chez moi" [soit trois documents],



5) Gustave Coquelin (frère des deux précédents) : 1 l.a.s. de 3 pp. in-8 (1887), - 1 l.a.s de 1 1/2 p. in-8 à Félix Cresson, 1910 : lui donne des renseignements bibliographique et espère le voir lors de l'inauguration du monument en l'honneur de ses frères, 1 l.a.s de 1 p. in-8 à Félix Cresson : il le félicite "pour l'admirable livre que vous venez de composer avec la Bibliothèque léguée à son pays natal par mon cher regretté frère Coquelin cadet", 1 "bon pour le bal" pour Mlle Young sur sa carte de visite [soit 4 documents],

6) Jean Coquelin (1865-1944, fil de Coquelin aîné) : 3 l.a.s.  (1 p. in-4, 1p. in-8, 1 p. in-12) datant de 1934 et 1935 à Henry Laverne : Auguste Chabert vient de lui montrer cet exemplaire "contenant tant de pièces si intéressantes concernant mes chers grands disparus" et il voudrait le lui emprunter même "[s'il] sait tout le prix que vous attachez à ce bouquin unique et l'hésitation toute naturelle que vous auriez à vous en séparer" [soit 3 documents]. 



B. Documents imprimés ou en partie imprimés

7) 10 programmes imprimés du Casino ou du Théâtre municipal de Boulogne-sur-Mer datant de 1884 à 1898 annonçant des spectacles où jouent Coquelin aîné, Coquelin cadet ou les deux, parfois en compagnie de Jean Coquelin,







8) le fac-similé du programme de la première représentation publique où parut Coquelin aîné le 15 mai 1858 (cliché Henri Caudeville tiré à petit nombre et offert à la famille Coquelin et quelques privilégiés lors du banquet du 16 juillet 1911),

9) 3 états supplémentaires du frontispice (la photographie originale qui a servi à la confection du zinc, une épreuve unique sur papier couché envoyée par Neurdein frères en même temps que le zinc, une épreuve sur papier blanc avec le nom de Coquelin en italiques et non en petite capitales),





10) deux invitations au nom de Félix Cresson à l'inauguration du Monument des frères Coquelin et au banquet organisé à cette occasion ainsi que le menu du déjeuner,



11) un important nombre de coupures de presse ou de copies manuscrites d'articles de presse (publiés de 1875 à 1936) concernant Constant Coquelin dit aîné, Ernest Coquelin dit cadet, leur vie, leurs représentations, leur décès, leurs obsèques etc., ainsi que leur famille (le père boulanger Benoît Coquelin, François Coquelin, affineur de sucre, Jean Coquelin, fils de Coquelin aîné, également comédien...), ou la maison familiale (vouée à la destruction dans les années 1920), l'édification du Monument des frères Coquelin en 1911, la bibliothèque de Coquelin cadet, la parution du présent catalogue, une polémique concernant l'inaccessibilité des ouvrages du Fonds Coquelin cadet, la pause de la première pierre du musée Cazin-Coquelin, etc...

12) "Quelques souvenirs" par Coquelin cadet, publiés dans les "Annales politiques et littéraires" du 19 mars au 8 juillet 1906, restés inachevés et non publiés en volume (en partie découpés de la revue, en partie en copie manuscrite),

13) les faire-part de décès de Benoît Coquelin, Louis Joseph Adrien Coquelin, Pierre-Augustin-Alexandre Noël, Alexandre-Cyprien-Florent Noël, Madame Débaillon née Flore-Marie-Anastasie Coquelin, Madame Veuve Coquelin née Marie Constance Vannoorenberghe, Ernest Coquelin cadet (ce dernier adressé à Henri Allum, le véritable nom de Henry Laverne) [soit 7 documents],



14) un grand nombre de cartes postales anciennes représentant les Coquelin, les lieux où ils vécurent (notamment la boulangerie paternelle) ou le monument à leur gloire édifié à Boulogne-sur-Mer.

Henry Laverne (1888-1953) né Henri Allum à Boulogne-sur-Mer fut un acteur comique célèbre pour le duo qu'il formait avec le comique troupier Bach (le duo Bach et Laverne). Il fit également partie de la troupe du théâtre Antoine et fut, à la fin de sa carrière, l'un des acteurs préférés de Sacha Guitry.

Félix Cresson (né le 12 décembre 1860 à Boulogne-sur-Mer) fut bibliothécaire adjoint puis bibliothécaire de la ville de Boulogne-sur-Mer. Il publia également quelques pièces de théâtre à la fin du XIXe siècle.

Exemplaire unique témoignant, entre autres, de l'importance des frères Coquelin dans la mémoire boulonnaise. 

Reliure un peu frottée.

vendu

16 août 2013

Barbey d'Aurevilly : Le Théâtre contemporain. Deux envois autographes à Mme Charles Hayem.

Barbey d'Aurevilly, Jules

Le Théâtre contemporain
Tomes 1, 2 et 3.

Paris, L. Frinzine (tome 1) puis Maison Quantin, 1887, 1888, 1889.



3 volumes in-12, (6) 300, (6) 324, (6) 356 pp., reliures de l'époque de demi-maroquin rouge à coins, dos à 5 nerfs ornés, têtes dorées (la reliure du tome 3 est différente dans les fers et papiers utilisés).

Éditions originales dont les tomes 1 et 2 portent un envoi autographe signé de Barbey d'Aurevilly à Madame Charles Hayem. Le premier envoi est particulièrement amusant ("le dernier rire d'un homme qui ne rit plus"), le second est laconique.



Le tome 1 est de première émission puisqu'il porte la date de 1887 et est au nom de l'éditeur Frinzine quand la plupart des exemplaires sont à la date de 1888 et au nom de la maison Quantin. Le tome 3 est paru après la mort de l'auteur et il est donc logique qu'il ne porte pas d'envoi.

Amélie Franck, épouse du grand collectionneur Charles Hayem, tenait un salon artistique et littéraire très courru que Barbey, qui fut un intime du couple, fréquenta jusqu'à sa mort.



Coins du tome 3 un peu émoussés sinon un bel exemplaire d'agréable provenance. (VICAIRE, I, 307)

vendu

26 avril 2013

Francis Carco : Les Innocents. Exemplaire unique avec corrections autographes de Carco et du baron Jean Mollet.

Carco, Francis

Les Innoncents 

Paris, La Renaissance du Livre, 1919.



19 x 12 cm (R), petit in-8, 266 pp., reliure de demi-maroquin rouge à coins, dos à deux larges nerfs repoussés pressés de 4 filets à froid et dorés en long, tête dorée, couvertures et dos conservés.



Exemplaire du tirage courant (mentions de 6e mille au titre et de 11e mille en couverture). Exemplaire unique comportant, en vue d'une nouvelle édition, de très nombreuses corrections autographes de la main de Francis Carco (généralement à l'encre) ou de celle de son secrétaire, le baron Jean Mollet, dit "le baron" (généralement à la mine de plomb).



On joint une lettre autographe signée (2 pp. in-12) de Francis Carco à propos de cet exemplaire, datée du 25 juillet 1942 : "l'exemplaire que vous me signalez est certainement le seul qui présente la curiosité de posséder une preuve du genre de service que l'excellent baron Mollet a pu me rendre quand il était mon secrétaire". Carco termine sa lettre par un dessin à la plume, signé de ses initiales, figurant son autoportrait de profil.



Montée dans le volume, une note (2 pp. in-32) autographe d'un précédent propriétaire du volume, détaillant les corrections de la main de Carco et de celle du baron Mollet, notant que l'examen de l'exemplaire montre que le baron a "rendu à Carco des services beaucoup plus grands, littérairement parlant que Carco a bien voulu le dire dans son livre [J'avais un secrétaire, 1925]."



Mors et coins un peu frottés, quelques taches sans réelle gravité au premier plat. 



vendu

26 janvier 2012

Gaspard de la nuit : deuxième édition (1868) sur grand papier. Double frontispice de Félicien Rops, lettre de Charles Asselineau, ex-libris Henri Chabeuf.

Bertrand, Aloysius [Louis Jacques Napoléon Bertrand] 

Gaspard de la nuit. Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot.
Nouvelle édition, augmentée de pièces en prose et en vers, tirées des journaux et recueils littéraires du temps et précédée d'une introduction par M. Charles Asselineau.
[Frontispice de Félicien Rops]



Paris, Pincebourde - Bruxelles, C. Mucquardt [- et Paris, Poulet-Malassis], 1868 [1869].

24 x 16 cm (R), grand in-8, (8) XXVIII - 276 (4) pp. - frontispice, reliure de l'époque de demi-maroquin brun à coins, dos à 5 nerfs orné de caissons avec motifs dorés et mosaïqués, doubles filets sur les mors et les coins,  tête dorée, non rogné (reliure signée J. Pitois).



Deuxième édition, en partie originale.

Tirage à 402 exemplaires. Celui-ci l'un des 50 grand in-8 sur vergé de Hollande dit grand médian, deuxième papier après 2 Chine et avant 350 sur Hollande dit ruche (au format petit in-8).

Dans notre exemplaire le frontispice à l'eau-forte (avec rehauts d'aquatinte), tiré sur Chine, est sans la signature, contrairement aux exemplaires ordinaires : c'est le 4e état cité par Rouir et non le 7e et dernier que l'on trouve d'habitude.

On a joint à l'exemplaire :
1) l'eau-forte pure, également tirée sur Chine, cette fois à grandes marges et avec la signature,



2) une lettre autographe signée de Charles Asselineau à un "confrère" de Dijon [probablement Clément-Janin] : se souvenant de sa bonne hospitalité de l'été d'avant, il lui envoie sa "notice" sur Gaspard de la nuit et lui demande de la faire connaître aux journaux de Dijon, où l'éditeur voudrait placer le livre, et lui promet, ainsi qu'à la bibliothèque de la ville, un bel exemplaire, quand le livre aura paru (2 pp. et quelques lignes in-8),



3) la reproduction d'un fragment du manuscrit (une partie de la note de la page 13).

De la bibliothèque de l'historien de l'art et critique dijonnais Henri Chabeuf, qui donna en 1889 une importante étude sur Louis Bertrand et le romantisme à Dijon, avec son bel ex-libris.



L'exemplaire est bien complet des deux feuillets portant la marque de Poulet-Malassis (qui édita l'ouvrage) et la justification du tirage qui, dit Gérard Oberlé, manquent parfois, ainsi que du feuillet de présentation de la "collection des curiosités romantiques", dont cet ouvrage est le seul titre.

Paru trop tard (1842), Gaspard fut un échec et seuls 20 des 500 exemplaires tirés furent vendus. Baudelaire en fit ensuite l'éloge, Mallarmé en demanda la réédition, Villiers de l'Isle-Adam exhuma certains poèmes, et ce furent finalement Asselineau et Poulet-Malassis, alors exilé en Belgique, qui le sortirent de la nuit avec la belle édition que voici.



Rare, comme ici, sur grand papier, de provenance intéressante et joliment enrichi. Bel exemplaire (quelques pâles piqûres éparses). (VICAIRE, I, 447-448 ; OBERLE, 840 et 841)

vendu