12 septembre 2012

Un frontispice inconnu d'Albert Gleizes pour : Joseph Billiet, Introduction à la vie solitaire, 1910.

Billiet, Joseph


Introduction à la vie solitaire (1905-1909).
[Avec un frontispice par Albert Gleizes]


Lyon, L'art libre, 1910 (imp. The "St. Catherine Press Ltd.", Bruges). 21 x 14,5 cm, in-8, 144 (1) pp. - frontispice en noir reproduit en phototypie sur papier couché. 

Edition originale. Tirage à 310 exemplaires. Celui-ci sur Featherweight un exemplaire d'auteur justifié "J. B." à la presse et enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur daté de 1917.



Le frontispice par Albert Gleizes, de style pré-cubiste, est pratiquement inconnu. Il est fait d'après un lavis qui n'est pas décrit dans le catalogue raisonné des œuvres de Gleizes mais ressemble à une série d'encres, lavis ou huiles faits à Bagnères-de-Bigorre, dans les Pyrénées ou sur les bords de Marne en 1909 (nn° 258 à 268 du catalogue raisonné). Nous ne savons donc pas où se trouve l'original ni même s'il existe encore. Le livre lui-même et son beau frontispice est inconnu des livres traitant de Gleizes.

Il est à noter que le poème en prose des pages 77 à 80, intitulé "Le Temple", daté et situé Le Caire - mai 1908, est dédié à Gleizes. Ce poème commence ainsi : "J'avais bâti mon temple au milieu de la forêt au printemps. J'avais garni ses colonnes et ses portiques de fleurs humides, douces et fraîches comme des lèvres d'enfant." Or la composition de Gleizes figure un temple au fond d'un bois.

Il s'agit du deuxième livre où figure une composition de Gleizes, la première ayant paru en frontispice de Artificiel de Pierre-Jean Jouve en 1909. En 1910 il composera une suite de gravures pour Le Bocage amoureux de Roger Allard qui paraîtra en 1911.

Il est à noter que Roger Allard publiera dans l'importante revue lyonnaise "L'Art libre" dirigée par Joseph Billiet (18 numéros de 1909 à 1911) le premier article consacré à Gleizes, Metzinger et Le Fauconnier ("Au salon d'automne de Paris", novembre 1910, pp. 441-443) et que Gleizes est cité comme l'un des collaborateurs de la revue, même s'il ne semble pas y avoir contribué. On notera également qu'après guerre Joseph Billiet entamera une carrière de critique d'art, galeriste puis conservateur de musée.

Rare.

Rousseurs.

250 € 


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