Bertrand, Aloysius [Louis Jacques Napoléon Bertrand]
Gaspard de la nuit. Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot.
Nouvelle édition, augmentée de pièces en prose et en vers, tirées des journaux et recueils littéraires du temps et précédée d'une introduction par M. Charles Asselineau.
[Frontispice de Félicien Rops]
Paris, Pincebourde - Bruxelles, C. Mucquardt [- et Paris, Poulet-Malassis], 1868 [1869].
24 x 16 cm (R), grand in-8, (8) XXVIII - 276 (4) pp. - frontispice, reliure de l'époque de demi-maroquin brun à coins, dos à 5 nerfs orné de caissons avec motifs dorés et mosaïqués, doubles filets sur les mors et les coins, tête dorée, non rogné (reliure signée J. Pitois).
Deuxième édition, en partie originale.
Tirage à 402 exemplaires. Celui-ci l'un des 50 grand in-8 sur vergé de Hollande dit grand médian, deuxième papier après 2 Chine et avant 350 sur Hollande dit ruche (au format petit in-8).
Dans notre exemplaire le frontispice à l'eau-forte (avec rehauts d'aquatinte), tiré sur Chine, est sans la signature, contrairement aux exemplaires ordinaires : c'est le 4e état cité par Rouir et non le 7e et dernier que l'on trouve d'habitude.
On a joint à l'exemplaire :
1) l'eau-forte pure, également tirée sur Chine, cette fois à grandes marges et avec la signature,
2) une lettre autographe signée de Charles Asselineau à un "confrère" de Dijon [probablement Clément-Janin] : se souvenant de sa bonne hospitalité de l'été d'avant, il lui envoie sa "notice" sur Gaspard de la nuit et lui demande de la faire connaître aux journaux de Dijon, où l'éditeur voudrait placer le livre, et lui promet, ainsi qu'à la bibliothèque de la ville, un bel exemplaire, quand le livre aura paru (2 pp. et quelques lignes in-8),
3) la reproduction d'un fragment du manuscrit (une partie de la note de la page 13).
De la bibliothèque de l'historien de l'art et critique dijonnais Henri Chabeuf, qui donna en 1889 une importante étude sur Louis Bertrand et le romantisme à Dijon, avec son bel ex-libris.
L'exemplaire est bien complet des deux feuillets portant la marque de Poulet-Malassis (qui édita l'ouvrage) et la justification du tirage qui, dit Gérard Oberlé, manquent parfois, ainsi que du feuillet de présentation de la "collection des curiosités romantiques", dont cet ouvrage est le seul titre.
Paru trop tard (1842), Gaspard fut un échec et seuls 20 des 500 exemplaires tirés furent vendus. Baudelaire en fit ensuite l'éloge, Mallarmé en demanda la réédition, Villiers de l'Isle-Adam exhuma certains poèmes, et ce furent finalement Asselineau et Poulet-Malassis, alors exilé en Belgique, qui le sortirent de la nuit avec la belle édition que voici.
Rare, comme ici, sur grand papier, de provenance intéressante et joliment enrichi. Bel exemplaire (quelques pâles piqûres éparses). (VICAIRE, I, 447-448 ; OBERLE, 840 et 841)
vendu
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